Jeudi 30 août
1928 :
"Oh ! dis aux hommes combien mon Cœur est peiné,
et combien ma colère divine est prête à
tomber sur la terre, si les âmes ne prient pas
et ne font pas pénitence, et si ma Royauté
n'est pas acceptée.
Oui, mon Cœur souffre de voir le désordre dans l'Eglise,
dans les familles, dans les âmes, parmi les nations ensemble.
Mon enfant, prie pour ta belle patrie.
Je choisis la plus humble fleur des champs de France pour venir
jeter des parfums, pour prévenir les vaillants soldats
de France. Toi, humble fleur de France, jette le parfum de ton
enfance, de ton innocence, aux âmes vaillantes de ta belle
patrie.
Mais Je cherche des âmes croyantes, aimantes, pour te
comprendre et pour sentir le parfum de mes paroles, jeté
par toi, petit porte-voix.
Non, Je ne demanderai plus d'œuvre, celle-ci est la dernière.
Ma Royauté est au-dessus de toute gloire, ma Royauté
sera annoncée aux pays de toutes les nations. Les âmes
viendront, Me glorifieront et adoreront ma Royauté. Si
les nouvelles leur sont remises sans tarder, les âmes
demanderont la paix, en versant de fortes sommes pour mon Œuvre,
mais il faut que les annonces se portent et volent au loin…"
Le même jour, Jésus revient sur le thème,
d'une tonalité apocalyptique, de l'instauration de sa
Royauté sur les nations :
"Je suis venu à la Fin des temps
demander aux âmes de toutes les nations de venir s'agenouiller
devant ma Royauté, de connaître mon Cœur miséricordieux
pour les âmes afin que chacun demande grâce et miséricorde
à mon Divin Cœur, avant la fin de ce monde.
Je veux sauver les âmes. Je suis le Dieu Sauveur, mais
Je laisse les âmes dans une large liberté. Les
âmes infidèles à ma Grâce sont nombreuses.
Il n'y a pas de faute plus grave que le manque de fidélité
à ma Grâce. Mon enfant, prie pour les âmes
infidèles, prie pour les âmes consacrées
à mon service, prie pour mon Œuvre. Voici que Je
suis venu au dernier temps, avant la fin du monde,
réclamer des nations leur amour, leur générosité
pour mon Cœur de Roi, de Prince et de Maître. Il
n'y aura plus d'œuvre à faire après ma Royauté,
tout sera accompli, ma Royauté complètera ma Gloire.
J'ai choisi une légion d'enfants pour
Me faire connaître aux hommes. Ces âmes innocentes
sont élues dans mon Royaume, mais voici que Je ne garde
plus qu'une petite âme, la dernière, pour faire
connaître ma Royauté et réchauffer mon Amour
parmi les hommes, déjà refroidi en ce siècle
obscur et vide. Oui, dis de nouveau combien Je suis bon, combien
mon Amour est infini pour les âmes rachetées par
mes Souffrances.
Cette âme choisie dans l'innocence fera connaître
ma Royauté, ma Beauté, ma Bonté, ma Miséricorde,
ma Puissance, ma Justice, mon Amour.
Je veux régner. Je régnerai sur toutes
les nations.
Je terrasserai par des fléaux les méchants, les
âmes critiques, les blasphémateurs, les profanateurs,
les menteurs, les joueurs.
Oui, mon enfant, Je régnerai. Je serai le Dieu
vainqueur. Toutes les nations Me seront soumises.
Mars 1929 :
"Ma petite fleur, Je viens de nouveau vers toi pour te
dire de consoler mon Cœur, de réparer pour les âmes
qui M'offensent. Prie pour le chef qui conduit les âmes
d'Action Française (Charles Maurras, ardent
admirateur de l'Eglise catholique et défenseur de ses
droits, mais incroyant). Oui, prie pour lui et mon
Cœur se laissera toucher.
Ma fleur bénie, tu diras à mes deux chères
épouses que l'heure n'est pas encore venue de placer
pierre sur pierre dans mon Œuvre, mais dis-leur que cela
est proche. Les âmes généreuses vont venir
à Moi et J'irai à elles par mes Grâces,
mes Lumières, par mon Amour, ma Paix et ma Miséricorde,
ma fleur innocente.
Tu diras encore à mes épouses que Je veux que
l'Image de ma Royauté soit portée en triomphe.
Les âmes me formeront un trône en ce lieu où
elles viendront toutes se jeter à genoux en ma Présence
pour demander la paix. Oui, il y aura des miracles de
paix, d'amour, de lumière, d'union, de miséricorde.
Cela sera accordé aux âmes de foi et d'amour. Ma
Puissance reste cachée, mais Je suis là. Je vois
tout.
Je veux que la Cour soit formée promptement, simple mais
grandiose. Il y aura un chef qui me représentera,
il y aura un Roi qui sera mon image, une Reine qui représentera
ma divine Mère, et il y aura des saints et des
saintes, c'est-à-dire des époux et des épouses
formant la Cour royale. Mais lorsque la Cour sera formée,
Je parlerai, Je commanderai et Je régnerai. Les âmes
humaines représenteront la Cour royale. Je suis le seul
Roi, le Membre unique de l'Eglise, de l'univers entier".
La soumission au Christ-Roi
:
II ne faut pas croire que l'amour du Christ-Roi soit une dévotion,
non, mais une véritable soumission devant sa
Législation souveraine, écrit Sœur
Olive en décembre 1941. C'est un devoir à tous,
chrétiens, de s'agenouiller et de se prosterner, de crier
à haute voix, en face des assemblées :
"O mon Roi et mon Dieu, je Vous adore, je reconnais votre
Souveraineté, en face du ciel et de la terre. Votre pouvoir
est absolu, divin, autant que temporel, et votre Règne
éternel. Toutes les nations Vous appartiennent, nos cœurs
seront votre trône, nos âmes votre gloire, nos vies
Vous seront soumises. Notre mort sera unie à votre Sacrifice
et notre résurrection à votre Vie qui est immortelle.
O Christ-Roi, Unique Maître et Unique Souverain, inébranlable
Royaume, Vous serez toujours dans les siècles le Roi
éternel."
"Elle date de loin et elle remonte haut, cette universelle
Royauté du Sauveur, écrivait de même
Mgr Pie, au siècle dernier :
- en tant que Dieu, Jésus-Christ était Roi de
toute éternité ; par conséquent, en entrant
dans le monde, il apportait avec Lui déjà la Royauté,
- mais ce même Jésus-Christ, en tant qu'homme,
a conquis sa Royauté à la sueur de son front,
au prix de son sang.
Assurément, le nom et l'attribut du Maître et Dominateur
suprême appartient par droit de nature au Fils de Dieu
fait homme : c'était l'apanage obligé de la personnalité
divine. Mais, à son droit de naissance, il a eu la noble
ambition de joindre le droit de conquête.
De quels combats victorieux cette conquête a-t-elle été
le prix ? Saint Paul nous l'apprend dans son Epître aux
Philippiens :
"Etant l'image vivante et consubstantielle du Père,
et ne commettant point d'usurpation en revendiquant d'être
égal à Dieu, il s'est pourtant anéanti
lui-même, prenant la forme de l'esclave et devenant semblable
aux hommes. Que dis-je ? Il s'est humilié lui-même,
se rendant obéissant jusqu'à la mort de la croix.
Or, poursuit l'apôtre, voilà pourquoi Dieu l'a
exalté et lui a donné un nom qui est au-dessus
de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse
au ciel, sur la terre et dans les enfers."
L'accomplissement d'une vocation réparatrice
Sœur Olive désirait beaucoup
participer à l'adoration de nuit. Mais on la trouvait
trop jeune, et elle avait tant besoin de sommeil qu'on hésitait
à lui accorder cette sainte fatigue. Cependant Notre-Seigneur
voulait les adorations de cette âme candide et aimante,
choisie pour l’immolation.
Souvent, le vendredi, et surtout chaque premier vendredi du
mois, Il venait la réveiller vers onze heures du soir.
Elle voyait près d'elle le Divin Enfant lui disant de
se lever. Il était resplendissant de lumière.
Il guidait Olive, descendant avec elle et la conduisant jusqu'à
l'avant-choeur.
Une nuit, le 14 octobre 1926, ce même fait s'était
reproduit. Mais après avoir laissé quelque temps
Sœur Olive en adoration derrière le Tabernacle,
Jésus lui dit d'aller dans le lieu où Il demeurait
nuit et jour. Elle comprit qu'elle devait entrer dans le chœur
des religieuses, et alla se placer près de la grille.
Au bout de quelques instants, elle vit sortir du Tabernacle
une grande lumière, puis, tout près d'elle, derrière
la grille, aperçut Notre-Seigneur lui montrant
son Cœur Sacré. Elle vit la large plaie
de son Divin Cœur, entourée de rayons qui allaient
jusqu'à son petit cœur et le consumaient. Couverte
de sueur et pleurant, elle entendit son Sauveur lui parler de
ses souffrances et de l'ingratitude de ses enfants, méconnaissant
son amour".
Sœur Olive a retranscrit les paroles de Jésus-Christ
à cette occasion :
"Ne pleure point, mon enfant, Je suis là. Mes souffrances
sont aussi tes souffrances. Donne-moi l'amour brûlant
que ton petit cœur possède. J'ai soif de l'amour
de mes enfants. Ils ne savent pas que Je souffre en mon Cœur
de voir le peu d'amour qu'ils ont pour Moi. Oh ! ma fille, demande-leur
donc de l'amour pour mon Cœur. Je ne suis qu'Amour pour
eux. Eh bien, mon enfant, pour Me consoler de cette soif, brûle
constamment au-dedans de ton cœur sans jamais te plaindre.
Supporte cette chaleur en ton petit cœur et pense au mien.
Brûle, brûle pour mon Cœur qui a tant aimé
les hommes et que les hommes aiment si peu.
En ce moment, il y en a beaucoup qui M'aiment, mais il y en
a encore plus qui M'outragent et Me font de la peine. Toi, ma
fille, sache réparer ces outrages et ces oublis, par
ton amour qui brûle nuit et jour. Regarde aussi mes Mains
percées de clous. Ma Tête est entourée d'une
Sueur de Sang qui coule sur mon Visage. Ne prends pas peur,
ma petite Victime, toi aussi tu souffriras avec Moi, pendant
ma Passion !
Ta petite tête encore tendre aura des douleurs aiguës,
mais tu n'auras pas ma Couronne, cependant tu auras les mêmes
douleurs. Ton cœur sera percé par la même
lance que Moi ; tes petites mains auront les mêmes marques
que Moi. Mais ta petite croix sera à ta taille.
Tu ne seras pas toute seule. Je serai là, au milieu de
toutes tes douleurs. Ne crains point toutes ces souffrances,
ce sont des trésors."
La Sainte Vierge avait bien annoncé prophétiquement
à Sœur Olive qu'elle serait, dans ce lieu béni,
"réparatrice des outrages faits à mon Fils
qui est Roi", qu'elle ferait "réparation envers
ces irrévérences causées contre sa Divine
Présence dans l'Hostie", et qu'elle ferait connaître
"son Amour présent dans l'Hostie" et "aimer
sa Royauté".
Sœur Olive écrira, en décembre 1941 :
"La mission de l'âme adoratrice est particulièrement
marquée et choisie pour faire régner sur
tous le Roi de l'Eucharistie. Elle doit couronner son
Roi d'un diadème d'or et de pierres précieuses,
en réparation de l'ignominieuse couronne d'épines
posée et enfoncée avec mépris et moquerie
sur la tête du Roi Suprême ! L'amante
doit consoler son Epoux des humiliations des Juifs, devant la
foule et dans le prétoire, recevant soufflets et crachats.
Ils lui bandèrent les yeux, lui lièrent les mains
et le frappèrent. Ils se moquaient de son titre de Roi
! Ils voulaient qu'il fasse un miracle en leur présence,
mais leurs yeux étaient trop impurs et n'étaient
pas dignes de voir les merveilles. Le Christ Amour et Roi en
vérité se taisait. Il le fait encore aujourd'hui
dans le Saint-Sacrement de l'Eucharistie, mais Il parle cœur
à cœur à l'âme fidèle qui sait
faire le vide en elle-même, afin de se remplir de Lui
seul et de sa divine parole.
Les amantes du Divin Roi sont les épouses de son Cœur
; elle doivent en vérité étendre,
par leur vie de pureté et d'immolation, la divine Royauté
du Christ, et ainsi Le faire aimer des nations, de
tous, par leur véritable union, leur vie sainte embrasée
du véritable amour — à elles devront se
joindre les ministres, les moines, les prêtres, les évêques,
les missionnaires, les ordres actifs et contemplatifs —
tous se scelleront dans la même ardeur de la charité
et amitié religieuse pour créer l'harmonie, faisant
retentir le "Vivat" de "Christus Vincit, Christus
Regnat, Christus Imperat".
La Mère des Novices raconte la vie religieuse de Sœur
Olive :
Entrée le 13 août 1926
au monastère de la rue Tournefort, où elle fait
un postulat régulier de plus de six mois, Sœur Olive
prend d'abord l'habit d'Oblate de Saint Benoît. Le 7 juin
1928, elle est admise par le chapitre de la Communauté
à l'unanimité à prendre le saint habit,
recevant le nom de Sœur Marie du Christ-Roi.
Elle doit, dans le plan divin initial, monter au Ciel le 15
août 1928 : dans ce court intervalle de temps, sa vie
religieuse apparaît alors d'une exceptionnelle richesse
surnaturelle, comme en témoigne le récit fait
par la Maîtresse des Novices, Mère Agnès
de Jésus, des événements miraculeux survenus
au début de l'année 1927, peu de mois après
son arrivée au monastère.
Le dimanche 30 janvier 1927, "pendant
la consécration, écrit Mère Agnès
de Jésus, Notre-Seigneur Se montre à Sœur
Olive sous les traits du Sacré-Cœur. Il lui recommande
encore de prier pour l'Action Française
:
"Je régnerai, dit-Il, il y aura des difficultés
parmi les différents partis et dans le peuple, mais ils
viendront à la lumière et à la vérité".
Jésus dit encore :
"Je suis partout blasphémé, volé,
outragé. En Turquie, il y a des sacrilèges contre
la Sainte Eucharistie. On a pris des Hosties et on les a jetées
au feu. Mon Sang a jailli de l'Hostie. Tu verras cette Hostie
et une autre La verra avec toi".
Jésus ajouta :
"Les gouttes de sang qui reposent sur la croix (il s'agit
de la croix de la bourse posée sur le meuble servant
d'autel pour la communion) sont une preuve de la profanation
de l'Hostie et de ma Présence ici. Dis à ta Mère
de découdre cette croix".
En s'approchant du meuble qui servait d'autel, la Mère
Maîtresse vit sur la croix de la bourse des gouttes
de sang vermeil qui restèrent sans se coaguler,
jusqu'à ce qu'elle eût porté la bourse à
la Révérende Mère et au Révérend
Père Confesseur, c'est-à-dire plus d'une heure.
Notre-Seigneur chargea l'enfant de prier le Révérend
Père Confesseur d'aller trouver Son Eminence le cardinal
et de l'avertir de ce qui se passait, puis de lui porter la
prière au Saint Enfant-Jésus
qu'il désirait voir se répandre :
"O Jésus,
Divin Enfant,
nous venons humblement
Vous adorer,
Vous aimer, et
Vous consoler.
Nous venons déposer
sur votre Visage
le doux baiser de
notre amour
pour essuyer les
crachats
dont les méchants
ont couvert
votre Face si tendre.
Nous voulons réparer
le mal commis contre
l'Eucharistie.
O mon Sauveur,
oubliez les injures
et
pardonnez aux pécheurs.
Protégez la
Sainte Eglise,
défendez vos
enfants,
et sauvez la France".
Enfin, de demander des Messes et des Prières pour réparer
les profanations et les vols sacrilèges".
Le jeudi suivant, 3 février, le matin,
vers 6 heures, Sœur Olive vit au-dessus du ciel de lit,
vers le pied, une Hostie lumineuse, avec un cœur
rouge au centre, des gouttes de sang en découlant.
D'une croix, également dans l'Hostie, sortaient des rayons.
Sœur Olive appela sa petite sœur infirmière,
disant : "Sœur Marie Cécile, l'Hostie !...".
Après un moment de recherche, la jeune sœur, approchant
du lit, vit aussi l'Hostie miraculeuse. Vite, elle courut chercher
la Mère Maîtresse, mais pendant ce temps, l'Hostie
disparut, "comme une étoile filante", ajouta
Sœur Olive.
Le même jour, jeudi, le Saint Enfant-Jésus apparut
à Sœur Olive, à nouveau pendant la Consécration,
et lui dit qu'il avait voulu lui montrer l'Hostie miraculeuse
à l'aurore du Jour où Il avait institué
la Sainte Eucharistie, afin de rappeler ce Bienfait et d'obtenir
des adorations et des réparations. Notre-Seigneur dit
encore ce jour-là de prévenir Son Eminence le
Cardinal Dubois de ce qui se passait, et de faire connaître
son Désir de voir connue et propagée la Prière
au Saint Enfant-Jésus qu'il lui avait indiquée".
Une sainteté évidente :
Ainsi, au terme de deux ans de vie monastique
assortis d'intenses souffrances et d'abondants miracles, la
sainteté de Sœur Olive est devenue évidente,
irréfutable. La toute petite Olive est
une très grande sainte, et tout le Ciel
le proclame :
- Marie lui dit : "Tu es toute pure et innocente.
Il n'y a rien d'autre en toi que le péché originel",
ajoutant : "Je vois déjà ton auréole".
- Dans une autre circonstance, la Sainte Vierge lui montre sa
couronne céleste, lui disant : "Regarde ta couronne",
attestant par là que Soeur Olive s'est en tous points
conformée au modèle de sa Sainte Mère.
Son Ange lui montre la couronne qu'il lui tresse dans le Ciel
avec des fils d'or, et un Chœur d'Anges lui désigne
sa place dans le Ciel : "Ave, élue de Dieu, viens
avec nous parmi le chœur des Anges".
- Enfin, Notre-Seigneur Lui-même lui fait cette révélation
: "Aux yeux des créatures, tu seras dans la terre,
mais au milieu de cette poussière tu resteras
intacte". Son corps sera retrouvé incorrompu
lorsque l'Eglise cherchera à établir officiellement
sa sainteté. Un membre de sa famille, qui porta son corps
pour la mise en bière, trois jours après son décès,
atteste que celui-ci était encore souple et, tiède,
comme vivant, ce qui augure certainement de son caractère
incorruptible.
"Jésus, note le Père Jacq, appelle Sœur
Olive : "Ma petite sainte", "O Sainte Enfant
de Mon Cœur", "O ma petite Reine des enfants
innocents", "Sancta Oliva Galliae",
"Sainte Olive des Gaules", attribut sublime et très
surprenant."
Il faut mentionner ici la visite de saint Martin à la
maison des Danzé, avant la naissance d'Olive. Un soir
d'hiver, un pauvre se présenta à leur porte sous
le nom de "Martin le pouilleux", leur demandant l'hospitalité.
La mère hésita un instant : "Mon pauvre homme,
il y a beaucoup d'enfants ici, et la maison est si petite...
- S'il vous plaît, insista Martin, je viens de loin, je
suis si fatigué. Faites-moi une place dans la crèche
près de votre brebis.
- Non, mon ami, répondit le père, cela n'est pas
digne d'un chrétien. Vous dormirez dans l'âtre
de la grande cheminée, le feu est éteint mais
la pierre est encore chaude".
Martin les remercia de leur hospitalité, il leur annonça
: "Un jour, cette maison sera bénie !",
puis il fit sur eux un grand signe de Croix avant de les quitter
pour la nuit.
Le lendemain matin, en descendant, les parents d'Olive ne trouvèrent
plus leur hôte : il avait disparu, et pourtant la porte
d'entrée était toujours fermée de l'intérieur.
Il fallait être "du Ciel" pour savoir qu'ils
avaient une brebis dans la crèche et pour disparaître
ainsi. Le pauvre "Martin le pouilleux", qui était
venu bénir leur demeure était en fait saint Martin,
l'apôtre des Gaules, annonçant la venue de la "jeune
âme" qui deviendrait un jour "Sancta Oliva Galliae",
sainte Olive des Gaules...
Méditant sur la sainteté de Sœur Olive, le
Père Jacq écrit encore :
"Dans un colloque avec sa "petite fleur", Jésus
lui dit, le 6 septembre 1927 :
"Tu es Reine, tu es sainte, tu es oblate enfantine, tu
es ma petite fleur.
Tu ne dois grandir ni en taille, ni en âge, ni en costume.
Tu diras à mes deux chères Epouses bien-aimées
de mon Cœur que tu seras déposée sur l'Autel
dans ton costume angélique et immaculé.
- Blanche fleur,
- Pur Lys,
- Sainte Enfant,
- Patronne des enfants et des innocents,
- Fleur des âmes pures,
- Reine de France,
- Victime des combats,
- Soutien des combattants,
- Modèle des enfants,
- Vie sacrifiée pour l'Eglise
pour les âmes,
et pour la
France.
Voilà, ma petite fleur, tous les titres que tu recevras
bientôt, une fois absente de ce monde".
Et si nous cherchons les causes de cette exceptionnelle sainteté,
nous en distinguons au moins deux :
- Sœur Olive eut pour modèle la Sainte Vierge, et
se conforma à son image,
- Elle conserva toute sa vie l'innocence et la pureté
d'âme de sa prime enfance.