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Extraits du Petit
Journal de Soeur Faustine
Jésus :
83. « Ecris ceci : Avant de venir comme
un Juge équitable, Je viens d’abord comme Roi de
Miséricorde. Avant qu’advienne le jour de Justice,
il sera donné aux hommes ce signe dans les cieux :
Toute lumière dans le ciel s’éteindra et
il y aura de grandes ténèbres sur toute la terre.
Alors le signe de la Croix se montrera dans le ciel ; des Plaies
des Mains et des Pieds du Sauveur, sortiront de grandes lumières,
qui, pendant quelque temps, illumineront la terre. Ceci se passera
peu de temps avant le dernier jour. »
473. Le lendemain, vendredi 13.12.1935.
Le soir,quand j’étais dans ma cellule, j’ai
vu un Ange, l’exécuteur de la colère de
Dieu. Il était en robe claire, la face rayonnante, une
nuée sous les pieds et de cette nuée sortaient
la foudre et les éclairs qu’il lançait de
sa main sur la terre. Lorsque je vis le signe de la colère
de Dieu qui devait frapper la terre, et surtout un certain endroit,
qu’évidemment je ne puis nommer, j’ai commencé
à prier l’Ange, pour qu’il s’arrête
quelques instants, lui disant que le monde allait faire pénitence.
Mais ma prière n’était rien devant la colère
de Dieu. A ce moment, j’ai aperçu la Très
Sainte Trinité. La grandeur de Sa Majesté me pénétra
jusqu’au fond de l’âme et je n’osais
plus répéter mes supplications. Au même
instant, je sentis en mon âme, la force de la grâce
de Jésus qui habite mon âme. A l’instant
même où je pris conscience de cette grâce,
j’ai été enlevée devant le Trône
de Dieu. Oh ! qu’Il est grand, notre Seigneur et notre
Dieu. Inconcevable est Sa Sainteté !
Je ne vais pas tenter de décrire cette grandeur, car
bientôt nous Le verrons tous, tel qu’Il est. J’ai
commencé à supplier Dieu pour le monde, par des
paroles entendues intérieurement. Alors que je priais
ainsi, j’ai vu l’impuissance de l’Ange, qui
ne pouvait accomplir la juste punition qui revient de plein
droit au péché. Je n’avais jamais encore
prié avec tant de force intérieure. Voilà
les paroles par lesquelles je suppliais Dieu :
474. « Père Eternel, je vous offre
le Corps, le Sang, l’Âme et la Divinité de
Votre très doux Fils Notre Seigneur Jésus Christ,
pour nos péchés et ceux du monde entier. Par Sa
douloureuse Passion, soyez-nous miséricordieux. »
475. Le lendemain, en entrant dans la chapelle,
j’ai entendu intérieurement ces paroles : «
Chaque fois que tu entres à la chapelle, récite
tout de suite la prière que je t’ai apprise hier.
» Lorsque j’ai récité cette prière,
j’entendis : « Cette prière doit apaiser
Ma colère. Tu vas la réciter pendant neuf jours,
sur un chapelet, de la manière suivante : « Père
Eternel, je vous offre le Corps, le sang, l’Âme
et la Divinité de Votre Fils Bien-Aimé, Notre
Seigneur Jésus-Christ, pour implorer de Vous le pardon
de nos péchés et de ceux du monde entier. »
Sur les grains de l’Ave Maria, tu diras : « Par
Sa douloureuse Passion, ayez pitié de nous et du monde
entier. »
A la fin, tu réciteras trois fois ces paroles : «
Dieu Saint, Dieu fort, Saint Immortel, ayez pitié de
nous et du monde entier. »
530. 24.12.1935. Dimanche, premier jour. J’allai
tout de suite devant le Saint Sacrement et m’offris au
Père éternel avec Jésus présent
dans l’Eucharistie. Alors j’entendis dans mon âme
ces paroles :
« Ton but et celui de tes compagnes est de vous unir à
Moi le plus complètement possible par l’amour.
Tu vas unir la terre aux cieux, tu vas adoucir la juste colère
de Dieu et tu vas obtenir, par la prière, la Miséricorde
pour la terre. Je confie à ta protection deux perles
précieuses de Mon Cœur, ce sont les âmes des
prêtres et les âmes consacrées. Tu vas prier
tout particulièrement pour elles. La force leur viendra
par tes jeûnes.
Tu vas unir tes prières, tes jeûnes, tes mortifications,
tes travaux et toutes tes souffrances, à Mes prières,
Mon jeûne, Mon travail, Mes souffrances
et alors elles auront de la force devant Mon Père. »
531. Après la Sainte Communion, je vis
le Seigneur Jésus, qui me dit : « Aujourd’hui
pénètre dans l’esprit de Ma pauvreté
et arrange tout, pour que les plus dénués n’aient
rien à M’envier. Ce n’est pas dans les grandes
bâtisses, ni dans les constructions magnifiques, mais
dans un cœur pur que Je trouve plaisir. »
736. Quoique je sois malade, j’ai décidé
aujourd’hui de faire les méditations de l’Heure
Sainte, comme toujours. Durant cette heure j’ai vu le
Seigneur flagellé, près du poteau. Pendant ce
terrible supplice, Jésus priait. Puis Il me dit : "
Il y a peu d’âmes qui méditent avec une véritable
compassion. J’accorde de grandes grâces aux âmes
qui méditent pieusement Ma Passion. "
737. " Tu n’es même pas capable
d’accepter Mes grâces sans Mon aide particulière.
Tu sais ce que tu es. "
Aujourd’hui, après la Sainte Communion, j’ai
beaucoup parlé au Seigneur Jésus des personnes
qui me tiennent à cœur. Tout à coup, j’entendis
ces paroles : " Ma fille, ne te mets pas en peine. J’aime
aussi particulièrement ceux que tu aimes particulièrement.
Et par égard pour toi, Je déverse aussi ma grâce
sur eux. Il M’est agréable que tu M’en parles,
mais ne le fais pas avec tant d’efforts. "
739. Ô Sauveur du monde, je m’unis
à Votre miséricorde. Mon Jésus, je joins
toutes mes souffrances aux Vôtres et je les dépose
dans le trésor de l’Eglise pour le profit des âmes.
740. Aujourd’hui, j’ai été
introduite par un Ange dans les gouffres de l’Enfer. C’est
un lieu de grands supplices. Et son étendue est terriblement
grande. Genres de souffrances que j’ai vues :
- La première souffrance qui fait l’enfer est la
perte de Dieu.
- La seconde : les perpétuels remords de conscience.
- La troisième : le sort des damnés ne changera
jamais.
- La quatrième : c’est le feu qui va pénétrer
l’âme sans la détruire. C’est une terrible
souffrance, car c’est un feu purement spirituel, allumé
par la colère de Dieu.
- La cinquième souffrance, ce sont les ténèbres
continuelles, une odeur terrible, étouffante. Et malgré
les ténèbres, les démons et les âmes
damnées se voient mutuellement et voient tout le mal
des autres et le leur.
- La sixième souffrance, c’est la continuelle compagnie
de Satan.
- La septième souffrance : un désespoir terrible,
la haine de Dieu, les malédictions, les blasphèmes.
Ce sont des souffrances que tous les damnés souffrent
ensemble, mais ce n’est pas la fin des souffrances. Il
y a des souffrances, qui sont destinées aux âmes
en particulier : ce sont les souffrances des sens. Chaque âme
est tourmentée d’une façon terrible selon
ses péchés. Il y a de terribles caveaux, des gouffres
de tortures où chaque supplice diffère de l’autre.
Je serais morte à la vue de ces terribles souffrances,
si la Toute-Puissance de Dieu ne m’avait soutenue.
Que chaque pécheur sache qu’il sera torturé
durant toute l’éternité par les sens qu’il
a employés pour pécher.
J’écris cela sur ordre de Dieu pour qu’aucune
âme ne puisse s’excuser disant qu’il n’y
a pas d’enfer, ou que personne n’y a été
et ne sait comment c’est. Moi, Sœur Faustine, par
ordre de Dieu, j’ai pénétré dans
les abîmes de l’enfer, pour en parler aux âmes
et témoigner que l’enfer existe. Je ne peux pas
en parler maintenant. J’ai l’ordre de Dieu de le
laisser par écrit. Les démons ressentaient une
grande haine envers moi. Mais l’ordre de Dieu les obligeait
à m’être obéissants. Ce que j’ai
écrit est un faible reflet des choses que j’ai
vues. Une chose que j’ai remarquée c’est
qu’il y avait là beaucoup d’âmes qui
doutaient que l’enfer existât. Quand je suis revenue
à moi, je ne pouvais pas apaiser ma terreur de ce que
les âmes y souffrent si terriblement. Aussi je prie encore
plus ardemment pour le salut des pécheurs. Sans cesse
j’appelle la miséricorde divine sur eux. Ô
mon Jésus, je préfère agoniser jusqu'à
la fin du monde dans les plus grands supplices que de Vous offenser
par le moindre péché.
821. Aujourd’hui je compris que, même
si je ne parvenais pas à accomplir ce que Dieu exigeait,
je sais que je serai récompensée comme si j’avais
tout accompli. Car Il voit l’intention avec laquelle je
commence. Et même s’Il me reprenait aujourd’hui,
Son œuvre ne pourrait en souffrir, car Lui seul est le
Souverain Maître de l’œuvre et de celui qui
agit. Il dépend de moi de L’aimer à la folie.
Toutes les épreuves ne sont qu'un rien devant Lui. L’amour
a une grande force, une signification et un mérite. Il
a ouvert dans mon âme de grands horizons. L’amour
comble les abîmes.
847. Soudain en disant le chapelet que Jésus
m’avait enseigné, j’entendis une voix : «
Oh ! Quelles grandes grâces j’accorderai aux âmes
qui diront ce chapelet. Les profondeurs de Ma miséricorde
sont émues, pour ceux qui disent ce chapelet. Inscris
ces mots, Ma fille. Parle au monde de Ma miséricorde.
Que l’humanité entière apprenne à
connaître Mon insondable miséricorde. C’est
un signe pour les derniers temps. Après viendra le jour
de la Justice. Tant qu’il en est temps, que les hommes
aient recours à la source de Ma miséricorde, qu’ils
profitent du Sang et de l’Eau qui ont jailli pour eux.
» Ô âmes humaines, où chercherez-vous
refuge au jour de la colère de Dieu ? Fuyez maintenant
vers les sources de la miséricorde Divine. Oh, quel grand
nombre d’âmes je vois. Elles ont adoré la
Miséricorde Divine et elles vont chanter l’hymne
de gloire dans l’éternité.
Je note ici d’anciens souvenirs :
1183. Un soir, j’ai vu le Seigneur Jésus
sur la Croix. De Ses mains, de Ses pieds et de Son côté,
coulait Son Très Saint Sang. Puis Jésus me dit
: « Tout cela, c’est pour le salut des âmes.
Examine bien, Ma fille, ce que tu fais, toi, pour leur salut.
» J’ai répondu : « Jésus, lorsque
je contemple Votre supplice, je vois que ce que je fais pour
le salut des âmes n’est presque rien. » Et
le seigneur m’a dit : « Sais-tu, Ma fille que tes
tourments quotidiens, ton total abandon à Ma volonté
conduisent bien des âmes au Ciel ?
Et lorsqu’il te semble que la souffrance dépasse
tes forces, contemple Mes Plaies et tu t’élèveras
alors au-dessus du mépris et des jugements humains. Examiner
en toi Mon supplice t’aidera à t’élever
au-dessus de tout. »
J’ai compris alors bien des choses que je ne pouvais concevoir
avant.
1189. Jésus : « De toutes Mes
Plaies, comme d’un ruisseau coule la Miséricorde
pour les âmes. Mais la blessure de Mon Cœur est la
source de l’insondable Miséricorde. De cette source
jaillissent toutes les grâces destinées aux âmes.
Les flammes de la pitié me brûlent. J’ai
l’ardent désir de les communiquer aux âmes
humaines. Parle de Ma Miséricorde au monde entier. »
1315. 1er octobre 1937. « Ma fille,
J’ai besoin d’offrandes faites par amour, car ceci
seul importe pour Moi. Les dettes dont le monde M’est
redevable sont bien grandes ! Les âmes pures peuvent les
acquitter par leurs sacrifices, accomplissant ainsi une œuvre
de miséricorde spirituelle. »
1316. Je comprends Vos paroles, Seigneur, ainsi
que l’étendue de la Miséricorde qui doit
briller en mon âme.
Jésus : « Je sais, Ma fille, que tu les comprends
et fais tout ce qui est en ton pouvoir. Mais écris ceci
pour nombre d’âmes qui, plus d’une fois, se
font souci de ne pas avoir les moyens matériels de faire
un acte de miséricorde. Cependant, combien plus grand
est le mérite de la miséricorde spirituelle pour
laquelle il ne faut avoir ni autorisation ni trésor.
Elle est accessible à toutes les âmes. Si l’âme
ne fait aucun acte de miséricorde, elle n’aura
pas accès à Ma Miséricorde au Jour du Jugement.
Oh ! Si les âmes savaient amasser les trésors éternels,
elles ne seraient pas jugées. Elles devanceraient Mon
jugement par la miséricorde. »
1317. 10 octobre 1937. Ô mon Jésus,
en signe de gratitude pour tant de grâces, je vous offre
mon âme et mon corps, ma raison et ma volonté ainsi
que tous les sentiments de mon cœur. Par mes vœux,
je me suis donnée entièrement à Vous, il
n’y a donc plus rien que je puisse Vous offrir.
Jésus m’a dit : « Ma fille, tu ne m’as
pas donné ce qui est essentiellement tien. » Rentrant
en moi-même je reconnus que j’aimais Dieu de toutes
les forces de mon âme et, ne pouvant découvrir
ce que je n’avais pas livré à Dieu, je demandai
: « Jésus, dites-le moi et je Vous le livrerai
immédiatement, de bon cœur.» Jésus
me dit avec bienveillance : « Ma fille, livre-Moi ta misère,
car c’est ta propriété exclusive.»
A ce moment un rayon de lumière illumina mon âme,
je vis tout l’abîme de ma misère. Au même
instant, je me suis blottie dans le Très Saint Cœur
de Jésus, avec une si grande confiance que même
si j’avais eu sur la conscience les péchés
de tout les damnés, je n’aurais pas douté
de la Miséricorde de Dieu, mais le cœur brisé,
je me serais jetée dans l’abîme de Sa Miséricorde.
Je crois, ô Jésus, que vous ne m’auriez pas
repoussé loin de Vous, mais que Vous m’auriez absoute
par la main de Votre représentant.
1318. Vous avez été à
l’agonie, Jésus, et la source de vie a jailli pour
les âmes. Un océan de Miséricorde se découvrit
pour le monde entier. Ô source de vie, Insondable Miséricorde
de Dieu, submergez le monde entier, engloutissez-nous.
1319. « A trois heures, implore Ma Miséricorde,
tout particulièrement pour les pécheurs. Et ne
fût-ce que pour un bref instant, plonge-toi dans Ma Passion,
en particulier au moment où j’ai été
abandonné lors de Mon agonie. C’est là une
heure de grande Miséricorde pour le monde entier. Je
te laisserai partager ma mortelle tristesse ; en cette heure,
Je ne saurais rien refuser à l’âme qui me
prie, par Ma Passion. »
1487. Conversation entre le Dieu de Miséricorde
et l’âme aspirant à la perfection.
Jésus : « Tes efforts Me sont agréables,
âme qui aspire à la perfection. Mais pourquoi te
vois-Je si souvent triste et abattue ? Dis-moi, Mon enfant,
ce que signifie cette tristesse et quelle en est la cause ?
»
L’âme : « Seigneur, la raison de ma tristesse
est que, malgré mes sincères résolutions,
je retombe sans cesse dans les mêmes erreurs. Je prends
une résolution, la matin, mais je vois, le soir, combien
je m’en suis éloignée. »
Jésus : « Tu vois, Mon enfant, ce que tu es par
toi-même ; la cause de tes échecs, c’est
que tu comptes trop sur toi et que tu t’appuies trop peu
sur Moi. Mais que cela ne t’attriste pas outre mesure.
Je suis le Dieu de Miséricorde. Ta misère ne saurait
épuiser mon amour, puisque Je n’ai pas limité
le nombre de Mes pardons. »
L’âme : « Oui, je sais tout cela. Mais je
suis assaillie par de grandes tentations, des doutes divers
se font jour en moi. Alors, tout m’irrite et tout me décourage.
»
Jésus : « Sache, Mon enfant, que les plus grands
obstacles à la Sainteté sont le découragement
et l’inquiétude. Ils t’enlèvent la
possibilité de t’exercer à la vertu. Toutes
les tentations réunies ne devraient pas, même un
instant, troubler ta tranquillité intérieure.
Quant à l’irritabilité et au découragement,
ce sont là les fruits de ton amour-propre. Il ne faut
pas te décourager, mais t’efforcer de faire régner
l’amour de Ton Dieu à la place de ton amour-propre.
Confiance donc, Mon enfant, tu ne dois pas te décourager.
Viens Me demander pardon puisque Je suis toujours prêt
à te l’accorder. A chaque fois que tu Me le demandes,
tu célèbres Ma Miséricorde. »
L’âme : « Je sais reconnaître la voie
de la perfection ainsi que ce qui Vous plaît le plus,
mais j’ai de si grandes difficultés à accomplir
ce que j’ai compris. »
Jésus : « Mon enfant, la vie sur terre est une
lutte, une bien grande lutte pour pénétrer en
Mon royaume, mais ne crains rien, car tu n’es pas seule.
Je te soutiens toujours, appuie-toi donc sur Mon épaule
et lutte sans aucune crainte. Avec confiance, puise à
la source de vie, non seulement pour toi, mais aussi pour d’autres
âmes, et particulièrement pour celles qui ne croient
pas en Ma bonté. »
L’âme : « Ô Seigneur, je sens que mon
cœur s’emplit de Votre Amour, que le rayonnement
de Votre Miséricorde et de Votre Amour pénètre
mon âme. Et voici que je réponds à Votre
appel, Seigneur, je pars à la conquête des âmes.
Soutenue par Votre grâce, je suis prête à
Vous suivre, Seigneur, non seulement au Thabor, mais aussi au
Calvaire.
Je désire amener les âmes à la source de
Votre Miséricorde afin qu’elles soient éclairées
par les rayons de Votre Miséricorde, pour que la maison
de Notre Père soit comble. Et lorsque l’ennemi
viendra à lancer des traits contre moi, alors à
ce moment je me protègerai de Votre Miséricorde,
comme d’un bouclier.»
1572. « Je te rappelle, ma fille, que
chaque fois que tu entendras l’horloge sonner trois heures,
immerge-toi tout entière dans ma miséricorde en
l’adorant et en la glorifiant ; fais appel à sa
toute-puissance pour le monde entier et particulièrement
pour les pauvres pécheurs, car à ce moment elle
est grande ouverte à toutes les âmes. A cette heure-là,
tu peux tout obtenir pour toi et pour les autres ; à
cette heure, la grâce a été donnée
au monde entier : la miséricorde l’emporta sur
la justice. Ma fille, essaie à cette heure-là
de faire le chemin de croix autant que tes occupations te le
permettent ; mais si tu ne peux pas faire le chemin de croix,
entre au moins à la chapelle et célèbre
mon cœur qui est plein de miséricorde dans le Saint
Sacrement ; et si tu ne peux entrer à la chapelle, plonge-toi
dans la prière là où tu te trouves, ne
serait-ce que pour un tout petit moment. J’exige de toute
créature de vénérer ma miséricorde,
mais de toi d’abord, car je t’ai fait connaître
le plus profondément ce mystère.»
1576. « Sache , ma fille, qu’entre
Moi et toi, il y a l’abîme infini qui sépare
le Créateur de la créature, mais ma miséricorde
comble cet abîme. Je t’élève jusqu’à
moi, non par besoin de toi, mais je te fais don de la grâce
de l’union avec Moi uniquement par miséricorde.»
1577. « Dis aux âmes qu’elles
ne fassent pas obstacle en leur propre cœur à ma
miséricorde, qui désire tant agir en elles. Ma
miséricorde est à l’œuvre dans tous
les cœurs qui lui ouvrent la porte ; le pécheur
comme le juste ont besoin de ma miséricorde. La conversion
comme la persévérance est une grâce de ma
miséricorde.»
1578. « Que les âmes qui tendent
à la perfection adorent particulièrement ma miséricorde,
car l’abondance des grâces que je leur accorde découle
de ma miséricorde. Je désire que ces âmes
se distinguent par une confiance illimitée en ma miséricorde.
Je m’occupe moi-même de la sanctification de ces
âmes, je leur procure tout ce qui peut être nécessaire
à leur sainteté. Les grâces de ma miséricorde
se puisent à l’aide d’un unique moyen –
et c’est la confiance. Plus sa confiance est grande, plus
l’âme reçoit. Les âmes d’une
confiance sans borne me font une grande joie, car je verse en
elles le trésor entier de mes grâces. Je me réjouis
qu’elles demandent beaucoup, car mon désir est
de donner beaucoup et de donner abondamment. Par contre, je
m’attriste si les âmes demandent peu, si elles resserrent
leur cœur.»
1588. Aujourd’hui, j’ai entendu
ces paroles : « Dans l’Ancien Testament j’ai
envoyé à mon peuple des prophètes et avec
eux la foudre. Aujourd’hui, je t’envoie vers toute
l’humanité avec ma miséricorde. Je ne veux
pas punir l’humanité endolorie, mais je désire
la guérir en l’étreignant sur mon cœur
miséricordieux. Je n’applique le châtiment
que lorsqu’ils m’y forcent eux-mêmes ; ma
main ne prends volontiers le glaive de la justice ; avant le
jour de la justice, j’envoie le jour de la miséricorde.
» J’ai répondu : « Ô mon Jésus
parle Toi-même aux âmes, car mes paroles sont sans
importance. »
1600. Le Seigneur m’a
fait connaître comme il désire ardemment la perfection
des âmes choisies.
« Les âmes choisies sont des lumières dans
ma main, que je jette dans l’obscurité du monde
et je l’éclaire. Comme les étoiles éclairent
la nuit, ainsi les âmes choisies éclairent la terre,
et plus l’âme est parfaite, plus la lumière
qu’elle répand autour d’elle est grande et
va loin ; elle peut être cachée et inconnue même
aux plus proches, mais sa sainteté se reflète
dans les âmes jusqu’aux plus lointaines extrémités
du monde. »
1601. Aujourd’hui le Seigneur m’a
dit : « Ma fille, quand tu t’approches de la sainte
confession, de cette source de ma miséricorde, le sang
et l’eau qui sont sortis de mon cœur se déversent
sur ton âme et l’ennoblissent. Chaque fois que tu
te confesses, plonge-toi entièrement dans ma miséricorde
avec grande confiance, pour que je puisse déverser en
ton âme toutes les largesses de ma grâce. Quand
tu vas te confesser, sache que c’est moi-même qui
t’attend dans le confessionnal ; je me dissimule seulement
derrière le prêtre, mais c’est moi seul qui
agis dans l’âme. Ici la misère de l’âme
rencontre le Dieu de miséricorde. Dis aux âmes
qu’à cette source de miséricorde, les âmes
ne puisent qu’avec le vase de la confiance. Lorsque leur
confiance sera grande, il n’y aura pas de bornes à
mes largesses. Les torrents de ma grâce inondent les âmes
humbles. Les orgueilleux sont toujours dans la misère
et la pauvreté car ma grâce se détourne
d’eux pour aller vers les âmes humbles.»
1727. Ecris : « Je suis trois fois saint
et j’ai dégoût pour le plus petit péché.
Je ne peux aimer une âme souillée par le péché,
mais lorsqu’elle se repent, il n’y a pas de limites
à la largesse que j’ai envers elle. Ma miséricorde
l’enveloppe et la justifie. Je poursuis de ma miséricorde
les pécheurs sur tous leurs chemins et mon cœur
se réjouit quand ils reviennent à moi. J’oublie
les amertumes dont ils abreuvent mon cœur, et je me réjouis
de leur retour. Dis aux pécheurs qu’aucun n’échappera
à ma main. S’ils fuient mon cœur miséricordieux,
ils tomberont dans les mains de ma justice. Dis aux pécheurs
que je les attends toujours, je prête une oreille attentive
aux battements de leur cœur, quand il bat pour moi. Ecris
que je leur parle par leurs remords de conscience, par les insuccès
et les souffrances, par les orages et la foudre, je leur parle
par la voix de l’Eglise, et s’ils font échouer
toutes mes grâces, je commence à me fâcher
contre eux ; les abandonnant à eux-mêmes, je leur
donne ce qu’ils désirent.»
1730. Aujourd’hui, un violent orage m’a
réveillée, le vent faisait rage, il pleuvait à
torrents, les coups de tonnerre éclataient à chaque
instant. J’ai commencé à prier pour que
cet orage ne fasse aucun dégât, alors j’ai
entendu ces paroles : « Récite le chapelet que
je t’ai appris et l’orage cessera.» J’ai
commencé tout de suite à réciter ce petit
chapelet et je ne l’avais même pas fini quand l’orage
cessa soudain, et j’ai entendu ces paroles : « Par
ce chapelet tu obtiendras tout, si ce que tu demandes est conforme
à ma volonté.»
1731. Quand je priais pour la Pologne, j’ai
entendu ces paroles : « J’aime particulièrement
la Pologne, et si elle obéit à ma volonté,
je l’élèverai en puissance et en sainteté.
D’elle sortira l’étincelle
qui préparera le monde à mon ultime venue.»
Acte d'abandon à la Miséricorde De l'Apostolat du Rosaire
(supplément Bulletin de mai 2005)
Prière du Pape Jean-Paul II (1985)
Seigneur,
voilà plus de soixante-cinq ans que Tu m'as fait
le don inestimable de la vie, et depuis ma naissance,
Tu n'as cessé de me combler de tes grâces
et de ton amour infini. Au cours de toutes ces années,
se sont entremêlés de grandes joies, des
épreuves, des succès, des échecs,
des revers de santé, des deuils, comme cela arrive
à tout le monde. Avec ta grâce et ton secours,
j'ai pu triompher de ces obstacles et avancer vers Toi.
Aujourd'hui, je me sens riche de mon expérience
et de la grande consolation d'avoir été
l'objet de ton amour. Mon âme te chante sa reconnaissance.
Mais je rencontre quotidiennement dans mon entourage des
personnes âgées que Tu éprouves fortement
: elles sont paralysées, handicapées, impotentes
et souvent n'ont plus la force de Te prier. D'autres
ont perdu l'usage de leurs facultés |
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mentales
et ne peuvent plus T'atteindre à travers leur monde irréel.
Je vois agir ces gens et je me dis : « Si c'était
moi ?»
Alors, Seigneur, aujourd'hui même, tandis que je jouis de
la possession de toutes mes facultés motrices et mentales,
je T'offre à l'avance mon acceptation de ta sainte volonté,
et, dès maintenant, je veux que si l'une ou l'autre de
ces épreuves m'arrivait, elle puisse servir à ta
gloire et au salut des âmes. Aussi, dès maintenant,
je Te demande de soutenir de ta grâce les personnes qui
auraient la tâche ingrate de me venir en aide. Si, un jour,
la maladie devait envahir mon cerveau et anéantir ma lucidité,
déjà, Seigneur, ma soumission est devant Toi et
se poursuivra en une silencieuse adoration.
Si, un jour, un état d'inconscience prolongée devait
me terrasser, je veux que chacune de ces heures que j'aurai à
vivre soit une suite ininterrompue d'actions de grâce, et
que mon dernier soupir soit aussi un soupir d'amour.
Mon âme, guidée à cet instant par la main
de Marie, se présentera devant Toi pour chanter tes louanges
éternellement. Amen. |
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