A l’occasion de la sortie du neuvième livre de Jean-Marc, «Parole
de la Très Sainte Trinité; messages du Ciel», dorénavant édité
aux Editions du Parvis, nous reprenons le témoignage de son cheminement
(1).
Jean-Marc,
c’est le prénom que le Seigneur a choisi pour moi et c’est ainsi
que je veux vous parler de mon aventure sur le chemin de la Foi:
ma rencontre avec Dieu.
Sachez bien que j’ai hésité avant de vous révéler ce bref récit
de ma vie, car je suis de nature secrète, je n’aime pas parler
de moi, mais la voix de mon cœur m’a demandé de le faire. Et,
de toute façon, comment pourrais-je taire toutes les merveilles
que le Seigneur a faites pour moi et qu’Il continue d’accomplir
chaque jour?
Ce témoignage, je veux le donner particulièrement à ceux qui sont
en quête de Dieu, et aussi, surtout, à tous ceux qui doutent de
son existence. Je pense tout particulièrement aux jeunes d’aujourd’hui
qui ont certes entendu parler de la vie de Jésus dans les cours
de catéchisme ou par leurs parents, mais qui ont besoin d’exemples
concrets et vivants pour comprendre que le Christ est vraiment
ressuscité et pleinement à l’œuvre à notre époque moderne, comme
il y a 2000 ans.
Je suis issu d’une famille sans histoire. Mon père et ma mère
se sont unis dans la foi chrétienne catholique, comme beaucoup
de familles en France. Je suis le troisième de quatre enfants:
deux sœurs et un frère.
Mon enfance s’est déroulée tout à fait normalement et, bien qu’ayant
l’affection de mon entourage, je me sentais cependant très introverti,
angoissé, comme on dit: «mal dans ma peau». Je souffrais d’un
profond sentiment de solitude; j’avais l’impression d’être inexistant
et de n’intéresser personne.
Tout jeune enfant, je n’avais aucun attrait pour les jeux de mon
âge, j’avais un raisonnement trop adulte et je me trouvais incompris.
Vers l’âge de 10 ans, je m’interrogeais intérieurement afin de
penser à mon avenir professionnel. J’entendis alors comme une
voix intérieure puissante et bien distincte de ma pensée qui me
dit: «Tu aideras les autres.» Et je pensais alors: «Mais comment
pourrais-je aider les autres?»
Dans mon âme d’enfant se bousculaient de nombreuses questions,
les grandes interrogations de la vie: Qui suis-je? Quel est le
but de la vie? Quelle est ma raison d’être? Mais point de réponse.
Aucun fait exceptionnel qui aurait pu me prouver l’existence de
Dieu. Cependant, en moi-même, une certitude prédominait: je savais
que Dieu existait, qu’Il me protégeait. Et, en effet, Il me protégea,
puisqu’à plusieurs reprises j’aurais pu être mortellement blessé.
J’avais déjà ma petite foi d’enfant qui ne demandait qu’à grandir,
et j’ai bien conscience que c’était déjà une grâce que Dieu me
donnait, fortifiée bien sûr par l’exemple de mes parents qui étaient
pratiquants mais sans être fervents.
J’assistais volontiers à la messe, et j’y trouvais une grande
force qui me permettait d’affronter cette solitude et ce désert
qui m’entouraient de toutes parts. Je n’étais pourtant pas très
attentif au catéchisme, mais je franchissais, pas à pas, les étapes
habituelles de la vie chrétienne: la communion, la confirmation,
mais je ne percevais toujours pas, d’une façon concrète, la Présence
de Dieu dans ma vie.
Jusqu’à l’âge de 20 ans, je vivais ma période de ténèbres, le
malaise s’agrandissait; c’était la traversée du désert.
Un jour, exactement le 11 juin 1980, je fus invité à une réunion
de prière par une personne que je venais de rencontrer. Et c’est
ce jour-là que je fus touché par la grâce… Ces prières m’avaient
profondément ému, je ressentais la Présence de Dieu et j’eus un
besoin irrésistible de remercier Dieu de tout mon cœur pour cette
joie qui s’éveillait en moi. Or, nous étions plusieurs personnes
réunies dans un tout petit appartement et il n’y avait qu’un endroit
où j’étais sûr d’être seul, je m’y retirai donc pour prier bien
que ce lieu semblait bien peu propice à cet usage.
Ma prière de remerciement à Dieu le Père fut si intense que j’eus
l’impression d’exploser littéralement. Et, en effet, ce fut l’explosion,
une explosion de joie, des larmes coulaient à flots sur mon visage,
et pourtant ce n’était pas du tout dans mes habitudes de larmoyer.
Dieu alors se fit connaître à moi par la présence d’une lumière
d’une clarté merveilleuse qui inonda tout mon être, corps et âme.
En un instant, j’étais un avec cette lumière, tout mon être était
lumière. Les yeux fermés je la voyais, j’ouvrais les yeux, elle
était toujours là, elle baignait toute la pièce de sa splendeur.
J’avais l’impression de ne plus être sur terre, mais au ciel.
C’était un instant d’éternité que je ne pourrais jamais oublier.
Avec cette lumière, et cette félicité de la Présence de Dieu en
moi, la paix infinie était aussi au rendez-vous et je fus en un
instant libéré de toute pensée, comme un lac paisible, sans un
remous. Ce fut le vide total de moi-même et le plein de Dieu.
Instantanément, Dieu m’a fait passer des ténèbres à sa lumière,
me donnant une grande leçon d’humilité par l’endroit qu’Il avait
choisi, me faisant comprendre que le temple où Dieu veut être
adoré en esprit et vérité est bien le cœur de l’homme, un cœur
de chair et non un cœur de pierre.
A partir de cet instant, je n’étais plus le même, je me sentais
comme ressuscité, un homme nouveau était sorti de son propre tombeau.
J’avais reçu la preuve tangible de l’existence de Dieu, puisque
depuis lors, dans ce silence qui m’habite, je vois toujours cette
lumière qui brille en moi ou qui se manifeste dans l’endroit où
je suis, surtout dans les moments de prière et de détente. N’oublions
pas ce chant: «Dieu est Amour, Dieu est Lumière, Dieu notre Père»,
et nous, ses enfants créés à son image, nous devons lui ressembler.
Jésus nous dit que le royaume des cieux est en nous; il ne tient
qu’à nous de nous laisser habiter par la Présence de Dieu. Notre
corps n’est-il pas le temple de l’Esprit-Saint (2)?
J’avais trouvé ma raison de vivre: apporter cette lumière à tous
mes frères et sœurs. Comment? Cette lumière pouvait se transmettre
par la prière, par l’imposition des mains sur les malades (3)
et les bien portants et aussi, par l’exemple et la parole. Ne
devons-nous pas, nous, chrétiens, être des témoins vivants du
Christ?
En agissant ainsi, je constatais chez les personnes pour lesquelles
j’avais prié, soit un soulagement, une guérison ou bien même une
conversion. Et je me rends compte combien Dieu peut accomplir
des merveilles en nous si nous L’accueillons et si nous Le désirons.
Si nous restons indifférents, Il ne s’imposera pas à nous.
Les années passaient, et j’aidais des amis, des voisins, les personnes
que le Seigneur mettait sur mon chemin, mais je priais Dieu d’étendre
mon action spirituelle.
Cette prière fut exaucée quand, le 17 juin 1987, j’entendis au
fond de mon âme cette parole de la Sainte Trinité qui m’interpellait
et me demandait d’écrire des messages pour les retransmettre au
plus grand nombre. Cette lumière, cette paix s’intensifiaient
en moi, dans ce contact avec Dieu. Ce fut pour moi, dirais-je,
ma deuxième rencontre déterminante avec Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit.
Dans ces messages du Ciel je me rapprochais du Christ qui me parlait
avec beaucoup de douceur et d’amour. Il me demandait de poser
des questions, celles de tout un chacun, celles de mon enfance
et je recevais des messages dans mon cœur que je transcrivais
sur un cahier mot à mot, comme pour une dictée spirituelle. A
la demande du Ciel, j’organisais des réunions de prière.
Je dois reconnaître que ces paroles du Ciel m’ont beaucoup aidé,
car elles m’ont éclairé sur de nombreux points obscurs. En essayant
de les mettre en pratique chaque jour, j’ai pu mieux discerner
le bien du mal et renoncer à mes erreurs passées, celles que,
malheureusement, beaucoup commettent chaque jour faute de discernement.
Peu à peu, j’ai pu me rapprocher à nouveau de l’Eglise du Christ
avec d’autres yeux et un cœur plus ouvert. Suite à un pèlerinage
en Italie, j’ai découvert la dévotion à la Sainte Vierge dans
la prière du chapelet et du rosaire. En revenant de ce pèlerinage,
je sentis un grand appel à aller me confesser, chose que je rejetais
jusqu’à présent, ne comprenant pas l’importance du sacrement de
réconciliation où Jésus pardonne nos péchés par l’absolution du
prêtre. Il nous lave et nous guérit vraiment dans son sang. Se
confesser demande un acte d’humilité et notre orgueil en a le
plus grand besoin.
Ma curiosité et ma soif de vérité m’avaient attiré dans d’autres
voies. Heureusement Dieu me rappela à l’ordre dans ses enseignements,
me montrant que la seule voie du salut réside dans le Christ,
dans son Eglise et ses sacrements.
En été 1992, une courte prière devant une icône de Jésus Miséricordieux
fut suffisante pour déclencher dès le lendemain l’Appel du Seigneur
à devenir prêtre. J’en informai de suite mon père spirituel, le
Père Bertaina, qui au départ fut hésitant mais qui ensuite prit
contact avec un séminaire qui accepta mon entrée en cours d’année,
soit en novembre 1992.
Au bout de la deuxième année de séminaire, je fus surpris d’entendre
une dizaine de personnes ne se connaissant pas et qui me firent
en peu de temps la même prophétie: «Tu ne continueras pas tes
études au séminaire, car ta mission est ailleurs.» Troublé par
de telles annonces, je suppliais le Seigneur de m’éclairer. Il
me répondit peu de temps après, le 29 juillet 1994 dans la Grotte
de Sainte Marie-Madeleine à la Sainte Baume. Le Seigneur me montra,
alors, en vision intérieure, un portail fermé et me dit: «Ce portail
fermé signifie que la voie du séminaire te sera fermée, car Je
t’envoie en mission dans le Monde pour faire connaître et aimer
Mon Sacré-Cœur.»
Tout s’accomplit alors selon la Parole du Seigneur; en effet,
sans raison précise ni majeure, les prêtres de ce séminaire s’opposèrent
tous à mon admission en cycle de Théologie.
J’acceptai alors sans révolte cette nouvelle croix que m’offrait
Jésus, j’y voyais Sa volonté, et n’avais-je pas reçu durant trois
ans, comme les apôtres, durant la vie publique de Jésus, Son enseignement;
et cela afin de me préparer à la mission qu’Il me réservait. Ne
m’avait-Il pas révélé au sujet de mon entrée au séminaire, ce
4 novembre 1992: «Sache que Je te demande ce sacrifice afin que
la Parole que Je t’ai donnée soit divulguée au Monde au sein de
Mon Eglise. C’est une Parole du Seigneur à Son Eglise et à tous
ceux et celles de Bonne Volonté.»
Aujourd’hui, qu’en est-il de cette mission? Après m’avoir demandé
de sortir de l’anonymat, Il m’invite à témoigner de ma rencontre
personnelle avec Lui au cœur de la Trinité, et Il me demande de
répondre à Son Appel de Sauveur, là où je suis invité à organiser
des réunions de prière ou des conférences spirituelles autour
des icônes pèlerines de Marie Porte du Ciel, de Jésus Miséricordieux,
et de la Trinité d’Amour. Après près de quatre années de silence,
sans recevoir de messages, entre fin 1992 et jusqu’en avril 1996,
voilà que, particulièrement depuis février 1997, Il me donne à
nouveau comme lors des premiers entretiens, des enseignements
fréquents. Marié en 1997, je suis aujourd’hui père de famille.
Pour terminer avec ce récit authentique, je vais vous expliquer
un petit clin d’œil du Ciel que j’ai eu il y a quelque temps.
J’avais demandé à ma mère de rechercher la date de mon baptême
et de ma communion, et elle retrouva trois petites images religieuses,
dont une portait la phrase: «Viens Esprit sanctificateur.» Derrière
l’image était inscrite la date de ma première communion: le 11
juin 1972, soit 8 ans d’écart, jour pour jour avec ce moment merveilleux
où l’Esprit sanctificateur m’a investi de sa lumineuse Présence.
N’était-ce pas pour me rappeler que le jour de ma communion j’avais
déjà reçu cette lumière, invisible certes, mais Présence ô combien
vivante de Jésus dans la très sainte Eucharistie, dans l’hostie
consacrée. «Heureux celui qui croit sans avoir vu (4)!…»
Pour résumer ce témoignage vivant, je reprendrai ce passage célèbre
de l’Evangile selon saint Luc
(11,9): «Demandez et l’on vous donnera, cherchez
et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira.»Dieu se laisse
trouver, il suffit de Le chercher, de Le prier, et Il viendra
répondre à notre appel.
Quant à moi, c’est en Le remerciant de tout mon cœur qu’Il s’est
dévoilé à moi.
Apprenons donc à Le remercier pour toutes choses, même pour nos
épreuves qui sont souvent l’occasion de se tourner vers Lui qui
est tout Amour et toute Miséricorde.
Notes:
(1) Tous les livres de Jean-Marc sont disponibles aux Ed. du Parvis
(2) Saint Paul, première épître aux Corinthiens,
chap. 6, verset 19 : «Ne savez-vous pas que votre
corps est un temple du Saint-Esprit qui est en vous.»
(3) Evangile selon saint Marc,
chap. 16, versets 17 et 18 : «Ceux qui auront cru:
en mon Nom, [.. .], ils imposeront les mains aux malades et ceux-ci
seront guéris.» — Saint Paul, première épître aux Corinthiens,
chap. 12, versets 7 à 10 : «A chacun la manifestation
de l’Esprit est donnée en vue du bien commun […]; à tel autre
les dons de guérison dans l’unique Esprit.»
(4) Evangile selon saint Jean
(20,29). |